O printemps, dis-je, la neige tua deux fois
Dans le berceau tes enfants nouveau-nés
Avant l’été de joie qui était leur droit
Avant l’automne doré pour vieillir en beauté
O printemps, dis-je, nous ne fîmes rien
Pour sauver tes petits de cet assaut diluvien
Mais si tu te retires, par rage et par peur
Aurons-nous donc un été sans fleurs?
Regarde-moi aussi, chuchota le conifère
Sempervirent, vivace, j’endure et j’augure
La floraison impérissable. À ma verdure
Accroche-toi dans la neige noyante, et espère