La mer ronge le soleil couchant
Alors que je vous dévore,
O mon beau gâteau, o mon croissant
Chéri. Pâtisserivore,
Je lance notre défi au ciel,
Coudes plantés sur le sable.
Une cicatrice dans la nuit
L’auguste lune se dresse,
Outrée par nous. Le soleil s’enfuit ;
Avec fougue et allégresse
Elle tire son ciel du néant
Pour un fol instant de gloire
De son sourire le frémissant
Fantôme jusqu’à ses ombres
Du sable nous poursuit. Me pinçant
Les bras, les graines si sombres
Chuchotent tout doux: Gare aux sans feux,
Aux foudres coiffées en verre.